EE Unit

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 PEI session n°1 - semaine 4

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4 participants
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William Prest
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William Prest


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MessageSujet: PEI session n°1 - semaine 4   PEI session n°1 - semaine 4 EmptyDim 20 Jan - 13:07

La semaine passée avait été plus difficile que la précédente. Tout d'abord, William ne s'était pas autant reposé. Il avait fait appel à toutes ses ressources apprises lors de sa formation militaire. Il avait fait preuve d'une rigueur inédite envers lui-même mais surtout envers ses agents en entraînement. Les circonstances avaient exigé qu'il soit très dur avec eux, ce qu'il avait fait à contre cœur sans vraiment le montrer. Car s'il leur avait appris la comédie, lui aussi savait très bien la jouer. Il parvenait à faire comme s'il n'avait aucun coeur car il savait que ce comportement permettrait aux recrues de se surpasser. Il était seul sur cette île avec ces enfants et il était la seule espèce de "figure paternelle" qu'ils pouvaient avoir. En se montrant éternellement insatisfait d'eux, il les poussait à se dépasser pour chercher son approbation. L'exercice paraissait sadique mais était d'une efficacité qui n'est plus à démontrer. Et puis il ne restait qu'une semaine de sadisme apparent pour William. A la fin de la semaine, il pourrait féliciter les nouveaux agents avec la chaleur qu'ils méritaient tous.

Car ils s'étaient plutôt bien débrouillés pour l'instant. Il était vite apparu à l'instructeur que chacun d'eux maîtrisaient déjà un des talents que l'on tentait de leur apprendre. Ils se fondaient tous assez bien dans leur rôle d'enfant, car leurs histoires personnelles les avaient globalement poussé à s'effacer, de manière différente cependant. Mais ils s'étaient tous révélés assez bons pour paraître plus innocents qu'ils ne l'étaient. Ils s'en étaient aussi assez bien sortis en ce qui concerne les investigations qu'ils avaient mené, avec cependant quelques accidents et erreurs grossières d'interprétation. Le camouflage propre avait été beaucoup plus difficile, mais ce n'était pas étonnant car l'art de disparaître était l'une des choses les plus difficile à acquérir ici. Ils auraient de toute façon des cours de rappel et d'approfondissement en la matière une fois de retour sur le campus.

Les enfants avaient l'air aussi plus fatigués que la semaine précédente. Le retard de sommeil et les difficultés physiques s'accumulaient. La dernière semaine allait être d'autant plus rude... William vit dans leurs yeux qu'ils étaient tous pressés d'arriver à la fin de ce calvaire, et qu'ils n'auraient pas pu supporter une semaine de plus. Ce programme d'entraînement avait l'air d'avoir été assez bien conçu par l'ensemble de l'équipe de EE Unit.

Cette semaine d'espionnage se termina le dimanche, assez tard dans la soirée. Le dîner fut rudement léger, et William expliqua aux trois enfants leur rôle lors de la semaine à venir...

" - Vous devez savoir que les cours que vous avez suivi dans la semaine n'étaient qu'une introduction au travail qui vous attendra tout au long de votre carrière d'agent secret. Si vous avez trouvé ça difficile, ce n'était rien en comparaison de ce qui vous attend la semaine prochaine... Nous avons la chance d'être sur une île déserte, nous allons donc profiter de sa morphologie particulière. Cette semaine sera donc dédiée à des exercices très éprouvants physiquement - et aussi moralement pour certains d'entre vous - de survie en milieux souterrains et aquatiques. Vous aurez ainsi des cours de natation sous-marine mais vous apprendrez aussi à vivre dans des grottes obscures sans aucune visibilité. Vous serez également initié aux plaisirs de la spéléologie... en bref, vous apprendrez à survivre dans des conditions extrêmes, coupés du monde de lumière habituel. Profitez bien de votre dernière nuit à la belle étoile, ce sera la dernière où vous pourrez apprécier la lumière du jour. "

Quelles métaphores ! Un monde de lumière et la lumière du jour en pleine nuit. William était rempli d'humour et il était certain que ses recrues adoraient ça. Chacun s'endormit rapidement d'un sommeil profond, pour se préparer à vivre la plus rude semaine de l'entraînement.

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    Les instructions du staff :

    Vous devrez raconter chacun une journée de survie en milieux sous-terrains et aquatiques. Durant la semaine, vos personnages alterneront les exercices encadrés par leur instructeur et les périodes en autonomie de survie pure. Vous êtes libres d'effectuer ces exercices seuls ou en équipe. Vous pouvez ainsi varier en fonction des jours, chaque personnage peut donc choisir son mode de travail (seul ou non) en fonction de votre inspiration et de vos envies. Les critères de notation n'ont pas changé.

    Vous ne disposez d'aucune information particulière, mise à part des ordres oraux de William. A vous de faire preuve d'imagination par rapport aux exercices demandés à votre personnage et aux conditions vécues par ce dernier. Le retour au campus aura lieu par bateau lors des derniers jours de la semaine. Vous ne devez pas traiter ce sujet.

    Gabriel Deschamps devra raconter le 4ème jour de la semaine, Matthias Speth le 3ème et Aaron Janow le 5ème. Vous devez avoir publié votre RP de cette troisième semaine avant le 27 janvier 2013, délai de rigueur.

    Bon courage, et à rendez-vous les 27 et 28 janvier pour les résultats Wink
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Gabriel Deschamps
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Gabriel Deschamps


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MessageSujet: Re: PEI session n°1 - semaine 4   PEI session n°1 - semaine 4 EmptyMar 22 Jan - 17:27

La semaine passée et les difficultés accumulées avaient terminé de mettre Gabriel sur les rotules. Pourtant, il trouvait ces deux dernières semaines moins éprouvantes que les deux premières. En soi, les exercices étaient plus difficiles, mais il était dans de bien meilleures conditions morales, et ça lui donnait toute la force nécessaire, et même davantage. Les exercices de spéléologie effectués au début de la semaine n’avaient pas vraiment été son fort. S’il maîtrisait bien l’escalade, le fait d’être enterré l’oppressait et il n’avait pas été très à l’aise. Mais il avait pris sur lui, il avait encaissé les remarques désobligeantes de l’instructeur et il était arrivé au bout du calvaire. C’était le principal…

4ème semaine, 4ème jour.


Gabriel fut réveillé par Matt’ qui le secouait doucement. Ainsi, un nouveau jour commençait, dans l’obscurité la plus totale. Le petit blond tâtonna pour trouver la réserve de bois accumulée avant de s’enterrer dans cette grotte. Il saisit une bûche qu’il déposa à l’aveugle sur les restes de cendre de la veille. Etant à présent rompu aux différentes techniques permettant de faire du feu, il fit rapidement chauffer les copeaux de bois les uns contre les autres. Seulement le bois était humide depuis la nuit, et il ne prit pas. Gabriel laissa échapper un juron avant de redoubler d’efforts. Après une demi-heure de bataille dans le noir, une étincelle apparut, qu’Aaron attisa pile au bon moment : la première flamme illumina la grotte, et le feu démarra. Ils en profitèrent pour réchauffer leur petit déjeuner, à savoir des poissons arrachés la veille à leur milieu naturel. Ils n’étaient pas délicieux, les poissons des eaux obscures, assez durs, avec beaucoup d’écailles, mais ça suffisait pour leur remplir l’estomac… pour l’instant. Le repas fut rapidement terminé, les futurs agents avaient encore du chemin à faire dans les souterrains. Ils prirent chacun un morceau de bois, une bûche la plus longue possible en guise de torche. Ramenant tout leur matériel sur leur dos, ils partirent encore un peu plus profond dans les entrailles de la terre, quittant le campement qu’ils avaient investi la veille au soir. Ils marchèrent longtemps, le tunnel les emmenait toujours dans la même direction. Et heureusement, car ici, ils n’avaient aucun moyen de s’orienter : leur boussole ne fonctionnait pas sous terre à cause du champ magnétique des roches, et ils ne voyaient ni le soleil, ni les étoiles, ni rien d’autre qu’eux-mêmes… ainsi que quelques insectes sous-terrain…

Rapidement, deux torches sur trois s’éteignirent. Gabriel fouilla en vitesse dans leur stock pour trouver un morceau de bois à peu près sec qui prendrait rapidement, sans étouffer la flamme qu’ils avaient pu garder. Il sortit le morceau de bois idéal du sac un peu trop précipitamment, et la dernière flamme s’éteignit au souffle… ils étaient replongés dans ce noir le plus total. C’était une situation très difficile, le moral était difficile à garder, ainsi plongé dans la noirceur des entrailles de la terre. Mais ils étaient tous ensemble pour la journée, et c’est ce qui permettait à Gabriel de continuer vaillamment. Sans les deux autres, il n’aurait jamais pu…

Ils jugèrent qu’ils avaient pris un peu trop de retard, et ils ne pouvaient pas se permettre de perdre 30 minutes pour allumer un feu. Ils décidèrent de continuer à avancer, dans le noir. Leurs yeux s’étaient habitués à l’obscurité et ils distinguaient vaguement les parois du chemin. Il devait y avoir une source de lumière un peu plus loin, au bout du chemin…

Les ventres commencèrent à crier famine. L’heure du repas de midi devait être bien avancée. Ils se posèrent et de nouveau, allumèrent un feu, qui ne prit que partiellement, toujours à cause de l’humidité. A court de poisson, ils se contentèrent de quelques oiseaux attrapés au début de la semaine. Après les avoir grillés, ils les dégustèrent en plongeant les mains et les dents dans la chair. Elle n’était plus très fraîche, et Gabriel jugea le goût était hautement suspect. Mais il avait l’habitude de manger des aliments défraîchis alors… Le trio ne s’attarda pas et continua son chemin. Après de longues minutes de marche, le sous-terrain se divisait en deux parties. Le tunnel devenait très, très étroit. D’un côté, le passage était assez facile mais particulièrement sombre. De l’autre, le chemin était un peu moins obscur, mais le passage était extrêmement réduit : un simple petit trou, dans lequel il était bien possible de rester coincé, même pour leur petite taille à tous. Après discussion, les trois recrues convinrent de passer par le chemin le plus étroit : s’il était moins sombre, c’est qu’il était éclairé au bout et donc, qu’il y avait une sortie ! Car c’était ça le point de rendez-vous : une sortie en eau, où des exercices de natation sous-marine les attendait. L’eau, ça filtre la lumière, ils étaient sur la bonne voie…

Gabriel eut toutes les peines du monde à franchir le trou. Il dut mettre en œuvre toutes les contorsions apprises en spéléologie pour passer de l’autre côté sans dommage. Et de l’autre côté, les choses n’étaient pas plus faciles : ils ne pouvaient avancer au début qu’en rampant, puis à quatre pattes. Pas un seul instant ils ne purent se redresser, le passage était trop étroit. Gabriel se sentait oppressé, comme si le ciel leur était tombé sur la tête et qu’ils devaient vivre en dessous, au plus proche des enfers avant de s’enterrer définitivement. Cet environnement lui faisait naître des pensées morbides, ces mêmes pensées noires qui ne le quittaient jamais vraiment, qui se cachaient parfois mais finissaient toujours par rejaillir. Il devait se concentrer sur le fait que fort heureusement, il n’était pas seul… sinon, il n’aurait pas survécu…

Enfin, après un temps infini et impossible à compter, ils parvinrent à se redresser et arrivèrent dans une grotte plus spacieuse. En avançant encore, ils avaient de l’eau jusqu’aux genoux. C’est quand ils en eurent jusqu’à la taille qu’ils retrouvèrent William. Par mesure de sécurité, il allait les accompagner pour franchir la prochaine étape. Le tunnel était entièrement immergé, ils devaient s’y engager pour atteindre la grotte suivante, où ils allaient passer la prochaine nuit. Bien évidemment, ils n’avaient pas de matériel particulier, à part un pauvre tuba qui ne leur serait presque d’aucune utilité ici, et des palmes improvisées. Pas de bouteille à oxygène, c’était inflammable donc trop dangereux sous terre… Gabriel s’équipa, et après avoir pris une immense inspiration, se jeta la tête la première dans le conduit. Il commença à nager vigoureusement, comme on le leur avait appris en début de semaine. Il faisait le minimum de mouvements, mais ils étaient tous efficaces. Le but était de garder le maximum de forces et de clarté d’esprit pour arriver au bout. Il ne faisait pas attention à qui le précédait ou qui le suivait : il nageait droit devant. Après plus d’une minute – qui lui parut des heures – il commença à manquer d’air, il sentait qu’il s’affaiblissait. Il fut pris d’une légère panique et ouvrit la bouche… avant de la refermer aussitôt. Il fallait garder la tête froide, ou il était fichu. Il ne pouvait pas se permettre de s’épuiser pour rien. A l’intérieur de lui, il était totalement paniqué, mais il accéléra ses mouvements vers la sortie, la sortie… qu’il atteint fort heureusement plusieurs secondes plus tard. Il inspira une grande bouffée d’air par son tuba, mais avala de l’eau avec et fut pris d’une violente quinte de toux. Lorsque sa tête fut enfin entièrement libérée de l’eau, il se dépêcha de libérer la sortie du tunnel sous-marin et gagna un endroit un peu plus au sec, où il n’y avait de l’eau que jusqu’aux chevilles. Là, il s’écroula et cracha ses poumons pour en chasser les traces d’eau qui y restaient. Il resta là plusieurs minutes avant de reprendre son souffle et ses esprits. Lorsqu’il sentit son corps à peu près normal, il se leva, un peu chancelant, et rejoignit les autres. Ils n’avaient pas l’air dans un meilleur état que lui… La nouvelle grotte était très sombre également mais on sentait qu’elle se rapprochait de la surface, puisque quelques trous apportaient la lumière de la Lune – on le devinait à la couleur laiteuse de la faible lumière qu’on apercevait.

Ce soir-là, exceptionnellement, ce fut William qui distribua le dîner. Le repas se fit en silence, les trois recrues avalant avidement de quoi remplir leurs estomacs vidés par les efforts de la journée. Une fois repu, Gabriel s’endormit comme une masse, épuisé, sans prendre la peine ni de se sécher, ni de trouver un endroit sec pour dormir. Il ne déplia même pas sa couverture, et ne se rendait plus compte qu’il était transi de froid. Il ne pouvait plus que sombrer dans l’inconscience pour laisser son corps se refaire un peu. En espérant que cela suffirait pour les quelques jours qu’il aurait encore à affronter…
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Matthias Speth
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MessageSujet: Re: PEI session n°1 - semaine 4   PEI session n°1 - semaine 4 EmptyLun 28 Jan - 1:11

Quatrième semaine. On voyait enfin le bout du tunnel. Enfin non, en fait.
En effet, nous devions passer les quelques jours restants sous la terre. L’île avait aussi un souterrain à l’origine assez mystérieuse. Nous étions séparés, rendant l’épreuve psychologiquement encore plus difficile : la solitude, l’obscurité permanente, l’humidité, l’eau glacée qu’il fallait traverser en certains endroits… J’avais vraiment envie qu’on en finisse. Nous n’avions en plus aucun repère chronologique pour savoir où nous en étions. Mais il fallait continuer aller de l’avant. Jusqu’ici, nous avions fait de la spéléologie. J’avais eu beaucoup de mal, j’avais toujours peur de perdre l’équilibre. Les souterrains étant assez profonds, notre première journée avait été consacrée à ça. Au bout, trois chemins, trois directions plus ou moins différentes. Et évidemment, chacun une direction. Et puis, le silence, la solitude, le noir. Ça avait été ça, la seconde journée : rester seul, sans lumière, sans instruction. Á s’inquiéter si tout ceci était bien normal et si on ne nous avait pas simplement oublié, et qu’on allait périr aussi après tant d’efforts vains pour le coup. Non, ce n’était pas possible. Ils viendraient me rechercher.
Je n’ai pas veillé longtemps pour autant, je croulais fatigue, mes bras étaient endoloris, et mes jambes couvertes d’égratignures. Je me couchai là où cela semblait un peu sec, fermai les yeux pour longtemps, très longtemps…Avant de me faire réveiller par un bruit de quelque chose qui tombait près de mon corps.
Le troisième jour avait commencé…
Je me levai, doucement, pour éviter de voir des étoiles danser devant mes yeux. Je n’y voyais rien. Aussi, je devais avancer à tâtons. Je m’avançai à quatre pattes- me disant que cela m’éviterait de tomber et de me faire mal- vers l’endroit ou l’objet était tombé. Je le sentis de mes mains. Qu’est ce que cela était donc ? Je fis le tour de la chose pendant plusieurs secondes. C’était assez grand, assez volumineux. Je crois que c’était fait en tissu. Qu’est ce que cela pouvait donc être ? Je continuai à tâter lorsque ma main actionna quelque chose qui provoqua un déclic. Dans mon cerveau me vint l’image d’un sac à dos, et je venais de l’ouvrir. Il fallait voir ce qu’il contenait maintenant. Et dans le noir, ce ne serait pas une mince à faire…
Je fourrai ma main dans le sac, en espérant que M. Prest n’y avait pas gentiment enfermé des bestioles ou des choses dégoûtantes. Non, il ne semblait pas. Je commençai à sortir le contenu un par un, parce qu’il y avait trop. Je n’y voyais rien, vraiment.
Puis, ma main m’envoya une douleur lancinante. Quelque chose venait de rentrer dans un de mes doigts. Il devait s’agir de bois, me dis-je bêtement, avant de me rendre compte de ce que je venais de dire. Du bois ? Cela voulait dire que je pouvais d’une manière ou d’une autre faire du feu ? Et donc me réchauffer et m’éclairer ?
Je replongeai ma main avec hâte vers le bois. Il y avait là quelques bûches, et des branches, qu’il allait falloir sans doute garder durant toute la semaine, et donc adopter un comportement parcimonieux. Comme si on ne l’avait pas encore assez été depuis le début. Mais le bois ne suffisait pas à allumer un feu, surtout par une humidité de l’air aussi lourde. Heureusement, j’avais eu la brillante idée de voler une petite boîte d’allumette la semaine passée, lors d’un exercice. Je ne devrais pas trouver une quelconque technique pour obtenir une petite flamme au moins. Et c’était tant mieux parce que mon cerveau était tout simplement en panne.
Je sortis de ma poche le précieux objet volé, et l’ouvris à l’aveugle. Il n’y avait plus beaucoup d’allumettes. Il allait falloir faire attention. J’avais besoin de papier aussi. Par chance, il y en avait dans le sac. Sans rien voir, j’essayai de former une petite pyramide, en mettant le papier froissé en boule en dessous. J’étais tremblant, je suais. Je n’avais pas droit à l’erreur. Pourtant, j’en commis une grave… très grave.
Je frottai l’allumette contre le gratoire de la petite boîte. Oh, magie ! Une source de lumière ! Je n’avais jamais rien vu d’aussi beau… J’approchai l’objet précieux si éphémère du papier, qui prit. Il fallait que le bois prenne, et c’était dans la poche. Ce fut le cas : j’avais minutieusement préparé mon coup… En fait, pas tellement que ça.
Maintenant qu’il faisait moins sombre – le feu ne montrait pas encore sa puissance destructrice- je pouvais analyser ce qu’on m’avait donné dans le sac. Il y avait encore une feuille qui était tombée par terre, qui n’était pas dans le feu. Il était écrit ceci :

Citation :
Ceci, était votre ordre d’instruction du jour.

Mon cœur faillit s’arrêter de battre, je me jetai fébrilement sur le sac, pour voir tout le contenu, le jeter dans tous les sens, sauf dans le feu qui avait déjà fait des dégâts irrémédiables : les instructions n’étaient plus que confettis noir cramés par le braise… Des larmes commencèrent à couler sur ma joue. Ce n’était pas juste.

Je me ressaisi, je ne pouvais pas me laisser aller. Je n’avais pas d’ordre d’instruction ? Tant pis, je ferais sans. Le début, de toute façon n’était pas très compliqué. Au-dessus de moi, le trou n’était pas remontable, derrière moi, une paroi toute bête, devant moi un long couloir. C’était déjà un début. Il allait falloir raisonner par logique. Encore plus que prévu.

J’inspectai les affaires, et ne pris que le strict essentiel, pour ne pas trop m’alourdir. Je tentai tant bien que mal de me faire une torche avec les branches, mais cela ne marchait pas trop. C’était trop chaud, et la source de lumière se tarissait en quelques secondes. Le tissu brûlait bien, et longtemps. Je déchirai une partie de mon short, en entourai mon bout de bois en m’aidant des irrégularités de la branche pour le fixer et pointai le bout vers les flammes. Aussitôt, mon œuvre prit feu. Je n’en étais pas mécontent, cette fois-ci.
J’avançai, en observant bien ce qui m’entourait. Ce serait mes seuls indices.

Mais rien, rien, rien du tout pendant plusieurs heures. Malgré mes longues heures de sommeil de la veille, je me vidais déjà : normal, je n’avais rien mangé depuis deux jours. Je décidai de m’asseoir de secondes, avant de poursuivre. Le sol, en dessous de mes fesses, était boueux. Autre chose de plus surprenant : des traces de pas.

C’était là de quoi me redonner courage ! Je me relevai vite, et continuai à suivre les pas. Parfois, il n’y avait pas de boue et le sol redevenait sec, donc plus d’indices. Mais ce n’était que sur une dizaine de mètres, avant que cela ne reprenne plus loin. Soudain, les pas bifurquèrent vers le côté, avant de disparaître. Je regardai de plus près ce qu’il y avait là. Rien, le mur, c’était tout.

Je me relevai, avant de précipitamment me relever : si, le mur n’était pas si anodin. Le mur n’était pas uni, il y avait des pierres, avec une sorte de ciment autour, sur une hauteur d’environ 50 centimètres et une largeur d’environ 30 centimètres. Cela ne pouvait être naturel, c’était de la patte d’un humain. Je touchai du doigt. Étais-ce un passage, ou faisais-je fausse route ? Comme je n’avais d’autres pistes à suivre, je décidai de continuer sur celle-là. Je tentai d’agripper une des pierres, mais rien ne voulait céder. Que pouvais-je faire. J’avais le champ libre pour tout essayer. Mais avec quoi ? Je n’avais pas grand-chose à ma disposition. J’essayai le feu, ainsi que divers objets issus de mon sac, mais au fur et à mesure que j’essayai, ma confiance en mon plan faiblissait. Et puis, lorsque j’étais sur le point d’abandonner, un bruit vint me distraire : plic-ploc, plic-ploc, plic-ploc…
De l’eau… Pourquoi pas ? Peut-être que le produit qui maintenait les pierres se dissouderait avec le liquide… Je me retournai, il y avait un peu d’eau qui coulait le long de la paroi. C’est cela qui provoquait cette boue…Je collai mes mains pour récolter le plus de liquide précieux possible. L’eau était glacée, et mes mains criaient au désespoir d’abandonner. Je ne pouvais pas.

Enfin, mes mains étaient remplies. Je me retournai vite, et vidai le contenu sur le produit-ciment, qui prit une autre couleur. Je grattai un peu. Bonne nouvelle, cela partait maintenant. Je mis un peu plus d’une heure à finir d’enlever les cailloux qui me barrait du passage secret. Et pendant ce temps bien sûr, ma torche s’éteignit. Il allait falloir que je rampe, et que je tire mon sac d’une manière où d’une autre, parce que sur mon dos, il ne passait pas. J’accrochai une lanière à ma ranger, et commençai à m’engager dans je ne sais quoi, puisque je ne voyais rien. Après quelques minutes, je me prit un mur dans la tête. Avant de crier à la douleur- je ne sentais plus grand-chose de toute façon- je me lamentai : un cul-de-sac. Je venais de faire tout ça pour rien.
Je tournai la tête pour faire demi-tour, lorsque je vis une lueur au loin. Espoir ! En fait, le tunnel tournait simplement. Je repris de plus belle, et continuai, avant de rejoindre une petite salle, ou je pouvais enfin me relever. Me ce ne fut pas ça, ma source de plaisir, ce fut de revoir les deux autres, autour d’un feu.

-« Roh vous m’avez manqué ! »
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Aaron Janow
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MessageSujet: Re: PEI session n°1 - semaine 4   PEI session n°1 - semaine 4 EmptyLun 28 Jan - 21:04

La dernière ligne droite. Plus que deux jours, et ce cauchemar serait terminé... Jusqu'à la première mission, pour autant que je réussisse à survivre deux jours de plus dans ces souterrains morbides. Je n'en pouvais plus, de la nuit, de l'humidité, de la solitude. Heureusement, nous avions passé la veille tous les trois, retrouvant même William à la fin de la journée. Mais du coup, alors que j'étais déjà réveillé et que je m'efforçai de ne pas le montrer, je redoutais que j'allais devoir passer mon cinquième jour tout seul. Je me concentrai sur les respirations des autres, pour profiter un peu plus longtemps de leur présence.
Mais on me secoua brusquement, alors qu'une main se plaqua sur ma bouche. Je ne dis rien, n'essayait même pas de me libérer. Ce ne pouvait être que William. J'ouvris les yeux, un air à la fois interrogateur et endormi sur le visage. Pourquoi me réveiller en silence ? Le feu de la veille n'était réduit plus qu'à quelques braises que l'instructeur ne semblait pas pressé de raviver. Dans la pénombre, je le vis mettre un doigt sur ses lèvres tout en me montrant les autres, encore endormis, de l'autre main. Ainsi donc, il allait nous réveiller les uns après les autres, pour être sûr que nous ne nous parlions pas du tout. Je refermai donc mon sac en silence, l'esprit toujours embrumé. L'air humide ambiant n'aidait pas vraiment au réveil. Il me tendit une feuille aussi humide que le reste puis désigna un tunnel. Je m'approchais des braises pour la déchiffrer.
Lorsqu'Ariane te viendra en aide, suis-là jusqu'à l'eau. Lorsqu'Apollon se moquera, vole-lui un dernier rayon. Et quand Poséidon te tendra une arme, sers-en pour te nourrir.
Une énigme ? Encore ? Je croyais que s'en était fini, avec les phrases sans queue ni tête. Et que venaient faire les dieux grecs dans tout ça ? J'imprimais rapidement les trois phrases dans mon esprit, avant de prendre la direction du sombre boyau. William, sans m'accorder un regard de plus, se rapprocha de Matthias.
J'avais l'impression de n'avoir dormi que deux ou trois heures. À force de vivre dans le noir, j'en avais perdu la notion du temps. Le cycle du soleil ne voulait plus rien dire depuis cinq jours, j'avais faim en permanence et le sommeil ne me quittait jamais totalement. J'aurais pu être sous terre depuis déjà une semaine.
Tout en réfléchissant pour garder mon cerveau éveillé, je marchais dans le noir. J'avais appris à garder le contact avec une paroi pour ne pas me perdre, à poser les pieds avec précaution pour ne pas tomber. Je pouvais marcher sans lumière, et ainsi économiser le peu de bois flotté qu'il me restait. Mais tout à coup, le mur laissa la place à du vide. Il tournait. Je voulus tourner aussi, sauf que mon ventre rencontra une corde. Elle semblait partir du vide, et était tendue vers une direction inconnue.
Ariane
J'avais trouvé son fil. Je le pris à pleine main et le suivi tant bien que mal. Normalement, je devais sentir de l'eau bientôt. Mais la corde s'arrêtait net. J'avais beau tendre les mains, je ne sentais pas de mur. Pas de moyen, donc, de retrouver mon chemin. Je m'assis par terre, découragé. Tant que j'avais eu cette énigme à tenter de résoudre, j'avais pu garder mon esprit occupé, pour éviter de trop penser. Mais maintenant... Ma piste était foutue, je ne savais pas où aller, j'étais seul, au milieu de nulle part, sous une île déserte. J'avais faim, froid, et ne rêvais que de voir une étoile. J'entendis une larme s'écraser sur le sol. Non ! J'avais dit que je ne pleurerais pas. Je m'essuyai les yeux, fus surpris de les découvrir secs.
Un autre ploc retentit.
De l'eau ! J'avais trouvé mon eau ! Je fermai les yeux, comme si me priver d'un sens inutile allait augmenter la sensibilité d'un autre. Une fois debout, je m'efforçais de suivre le léger bruit de l'eau qui plicploquait pas loin. Lorsque mon pied émis un gros "plouf" qui résonna un instant, je sus que j'avais réussi. Bon, maintenant, quelque chose à propos de rayon et d'Apollon. Puis d'une arme. Logiquement, il me fallait de la lumière, pour trouver une arme, sans doute un harpon, un filet ou une canne à pêche puis attraper un poisson. Donc du feu.
Je m'éloignai de l'eau, sortis le bois de mon sac et tentai d'y mettre le feu, à l'aide de la feuille que William m'avait donnée ce matin.
Il mit un peu de temps à prendre, et je crus un instant que je n'y arriverai pas. Le bois était trop humide, à cause de notre plongeon de la veille. La feuille était trop petite. Je n'avais pas d'allumette, et je savais par expérience que les cailloux trouvables sous terre ne fonctionnaient pas vraiment. Pourtant, je m'évertuai à frotter un bout de bois contre un autre. J'eus les mains en feu bien avant le bois, mais il finit quand même par flamber. Oh, les flammes étaient loin de pouvoir éclairer toute la grotte, et ne suffiraient probablement même pas à réchauffer une chaussette mais elles seraient suffisantes.
Je posai mon sac près du feu, ôtai mes chaussures, mes chaussettes et mes habits, ne gardant que mes sous-vêtements. J'allais probablement devoir nager ou me mouiller, pour attraper un poisson, alors autant garder mes habits au sec.
Une torche à la main, je m'approchai de la surface lisse. Je perçu comme un mouvement de recul, comme si tous les poissons d'ici avaient eu peur en voyant ma lumière et avaient fuis en même temps dans la direction opposée. Je trouvais l'"arme", qui consistait en un harpon à peine plus long que mon avant-bras, coiffé de trois griffes de la taille de mes phalanges. Je devrais m'en contenter. Si pêcher un poisson faisait partie de l'entrainement, alors j'allais m'y coller. Je compris rapidement que garder ma torche serait contre-productif. En grelottant, je m'empressai d'aller la reposer sur le feu, pour qu'il dure un peu plus longtemps, et je retournai dans l'eau. Immergé jusqu'à la taille dans une eau trouble, poisseuse et salée, je m'immobilisai. Au bout d'une éternité, les poissons finirent par oublier qu'il y avait un intrus et se remirent à nager comme si je n'étais pas là. Je bougeai le harpon en douceur, avant de fixer mon attention sur un poisson en particulier. Là, il venait de passer près de ma jambe gauche. Je détendis mon bras, et le remontai. Raté ! Je n'avais réussi qu'à tous les faire fuir à nouveau.
Il me fallut six essais pour attraper un petit écailleux frétillant. Je sortis enfin de l'eau, frigorifié, avant qu’il ne saute rejoindre l’eau à nouveau. Je marchai rapidement jusqu’à mes affaires, soufflai légèrement sur le feu mourant. J’allais en avoir besoin, si je voulais manger le poisson. Je me séchai avec le bas de mon short, avant de me rhabiller rapidement. Mes habits avaient été chauffés par le feu, et c’était un délice de sentir leur tissu pourtant durci par l’humidité et le sel contre ma peau gelée. Je posai le harpon en équilibre près du feu, à l’aide de deux autres branches fines. J'avais réussi ! J'étais au sec, avec de la lumière et à manger pour le soir. Ma mission avait été menée à bien. Plus que deux jours, et ce programme serait enfin fini.
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